Maurice Cole est l’un des shapers les plus reconnus dans le milieu du surf. Découvres en image, les anecdotes de ce personnage hors du commun !
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Quand est-ce que tu as shapé ta première planche ?
En 1972. J’ai commencé à shaper pour moi, puis pour les magasins Rip Curl. C’est devenu une passion directement.
» J’avais 12 ans la première fois que j’ai été chassé par un requin blanc de 18 pieds. »
T’as première rencontre avec un requin blanc ?
De mes 12 ans jusqu’à mes 17 ans, j’ai grandi sur une côte très sauvage, le long de laquelle vivent des grands blancs. J’avais 12 ans la première fois que j’ai été chassé par un requin blanc de 18 pieds. Au début, j’ai cru que c’était un sous-marin. C’était le Wild West ! On était un peu des cowboys !
L’Australie des années 70/80 : peace or not ?
L’Australie, la culture de surf à l’époque, c’était pas vraiment babacool. Tout le monde croyait que ça l’était, mais en fait, il y avait toujours des bagarres. Tout le temps, tout le temps, tout le temps. Donc moi j’ai grandi avec ça…
C’était comment avant l’arrivée des combinaisons ?
Pas de combi. Plein hiver, une eau à 8°C, un petit short, un truc de foot… J’ai de bons souvenirs tout bleu… À rentrer comme ça en attendant pendant des heures de me réchauffer. Pas de leash ! Alors on était de très bons nageurs. À chaque fois que je perdais ma planche, j’étais obligé de nager comme un dingue pour la récupérer.
« Je travaille pas mal sur les planches de Tow. D’ailleurs, Ross Clark Jones a déjà été jusqu’à 86km/h sur une de mes planches pour un défi Red Bull. »
Un gros challenge en tant que shaper ?
Un jour, il y a Ross Clark Jones qui arrive et me dit : « j’ai besoin d’une planche qui marche entre 6 et 60 pieds. Je veux qu’elle fasse moins de 5’10». Je me suis dit : « Hmmm, Ok. Ça, c’est un challenge ! ». Et après un an, on a réussi à changer complètement et voilà… c’est une longue histoire.
Maintenant, il a des 5’9 et des 5’11. Des 5’9 pour des vagues de 6 à 25 pieds et des 5’11 pour Nazare.
Je travaille pas mal sur les planches de Tow. D’ailleurs, Ross Clark Jones a déjà été jusqu’à 86km/h sur une de mes planches pour un défi Red Bull. On savait que la planche allait à 70 km/h dans les virages et il ne fallait pas qu’elle décroche. Donc, il y avait tout un travail à réaliser autour de ça. Et ça c’est le modèle métro.
Quelle est ta vision du shape ?
Mon but est de faire aller les planches le plus vite possible. J’ai fait beaucoup de recherche sur les catamarans et les trimarans. Ça m’a permis de mettre en avant l’importance du concave et du edge sur le rail, du tail jusqu’au nose. J’imagine toujours ce que vont être les planches dans 5 ou 10 ans. C’est ça qui me pousse à avancer.
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