SEN NO SEN et ses combinaisons haut de gamme arrivent sur Akewatu!

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SEN NO SEN, créé par Mathieu Desaphie en 1999, n’a pas de quoi rougir à côté des grandes enseignes présentes dans le monde du surf. Mathieu dirige sa barque en unique capitaine, et c’est en 2008 qu’il se jette à l’eau : il lance sa gamme de néoprène.
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D’OÙ VIENT SEN NO SEN ?
J’ai créé SEN NO SEN il y a quasiment 20 ans, j’avais 19 ans et je faisais du bodyboard. Mon idée est née du constat que toutes les marques de surf se désengageaient du bodyboard. Avec mes amis on ne se retrouvaient pas dans les autres marques de surf, on voulait se réapproprier notre communauté.

On voulait porter des t-shirts qui nous ressemble, mais aussi organiser des soirées, des voyages, produire des films. Aujourd’hui on a conservé cet esprit famille qui marque le positionnement de la marque.

Je n’ai jamais voulu devenir une multinationale, donc je travaille seul.

DU TEXTILE…AU NÉOPRÈNE : COMMENT L’IDÉE DE PRODUIRE DES COMBINAISONS S’EST-ELLE DÉVELOPPÉE ?
10 ans après la création. J’ai eu l’envie de créer mes propres collections, analyser les tissus, faire des choix en fonction de ce que j’apprenais. Je me suis découvert une passion pour le design. Je voulais avoir de très bonnes combinaisons, tout en ayant des prix raisonnables. On voulait produire des wetsuits qu’on aime porter avec un look qui correspond.

Des combis à 500€ ou 600€, personne n’en achète.

QUELLES SONT LES CARACTÉRISTIQUES D’UNE COMBI SEN NO SEN ?
La combinaison SEN NO SEN est :
1) Composée du néoprene “Limestone”, fabriquée à base de roche calcaire, non issue de l’industrie pétro-chimique.
2) Légère, hermétique à l’air, donc chaude.
3) Résistante. Elle se détend moins qu’avec un néoprène classique.

A l’époque les combis avaient beaucoup trop de couleurs! On a produit des combis avec des couleurs unies. Dès qu’elles sont sorties sur le marché, les gens ont été surpris, on a parlé de nous pour ça, c’était différent.

ET LE YULEX ALORS ?
Aujourd’hui on a effectivement rajouté au Limestone, le Yulex. C’est du caoutchouc naturel.

Ce qui est important dans la production, c’est l’assemblage. On voulait prendre le contre-pied des grosses marques. Dans l’industrie il y a 2-3 usines qui fabriquent pour tout le monde.
Nous on travaille avec un tout petit atelier, plutôt spécialisé dans le custom et le développement de nos collections.

J’ai eu le choix de produire des wetsuits très chères ou de casser tous les intermédiaires : pas de distribution, pas de publicité. J’ai fait ce choix.

Cela nous permet aujourd’hui d’avoir des prix extrêmement raisonnables, avec des combis haut de gamme. Entre 300€ et 350€ pour une intégrale.

ON PARLE SOUVENT DE VOTRE ENGAGEMENT ÉCOLOGIQUE. TU PEUX NOUS EN DIRE PLUS ?
Oui, on ne brandit pas cette appellation « éco-responsable ».
On ne veut pas se faire acheter que parce qu’on est engagé et qu’on fait attention à la production. On va dire que c’est la cerise sur le gâteau ça.

Dans la démarche, on produit, on vend, mais on ne fait pas de stock en plus.
On essaye de faire durer les produits le plus longtemps possible.  

J’ai un pote qui a sa combinaison 3/2mm depuis 7 ans! Ca n’existe plus ça aujourd’hui !

QU’EST CE QU’IL SE PASSE QUAND LA COMBINAISON EST USÉE ?
En fin de vie, on a 2 solutions :

• LA MARQUE NÉOCOMBINE : Ils recyclent nos combinaisons en ré-utilisant le néoprène. On fait notamment des portes clés.
• SURFER SOLIDAIRE : C’est une association qui redistribue des combis à des écoles de surf.